« La plupart des effets de fascination que produisent les œuvres d’un peintre, d’un poète ou d’un musicien, se situent « au joint du symbolique et de l’imaginaire »[1] (…) Les effets de fascination sont, de ce fait et pour une part importante, des effets de sens. Loin de mésestimer ces effets de fascination, Lacan considère que leur analyse est « exigible »[2] au nom même de la place que le sens prend dans l’expérience. L’analyse ne va pas contre le sens. Elle « recourt au sens »[3], elle opère à partir de lui, mais c’est pour « le réduire »[4] et toucher ainsi « de temps en temps »[5] quelque chose du réel de la jouissance. »
[1]. Lacan J., Le Séminaire, livre XXII, « R.S.I. », Ornicar ? n°4, Paris, Le Graphe, 1975, p. 96.
[2]. Ibid.
[3]. Lacan J., « Joyce le symptôme II », Joyce avec Lacan, Paris, Navarin, 1987, p. 36.
[4]. Lacan J., Le Séminaire, livre XXII, « R.S.I. », Ornicar ? n°2, Paris, Le Graphe, 1975, p. 91.
[5]. Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 152.