Dans la conférence qu’il donna à la Section clinique de Strasbourg le 23 janvier dernier sous le titre « clinique continuiste et clinique discontinuiste », Jean Louis Gault articula trois temps que nous pourrions dire logiques dans l’élaboration de Lacan concernant la psychose.
Dans un premier temps, celle-ci est abordée à partir de la névrose et la métaphore paternelle : soit à partir du monde oedipien. Forclusion du Nom-du-Père et métaphore délirante viennent alors caractériser la psychose. L’homologie qui s’en déduit, entre métaphore et monde ordonné, fait dire à Lacan, dans ses derniers séminaires, que tout le monde est fou.
Le deuxième temps en découle : le Nom-du-Père y est un prédicat, côté névrose le prédicat oedipien, unique et côté psychose un prédicat singulier, invention du sujet pour pallier au défaut du Nom-du-Père.